1. |
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Or sus or sus, Par dessus tous les aultres Begny soit le coqu.
Onques tel Oysel ne fust veu;
Janyn Janot, es-tu point marié?
Et oui, dist il, que dieu en ait bon gré
À une dame qui d’ay-mer m’a prié
Et Janyn Janot, Es-tu point marié?
Or sus or sus! Par dessus tous les aultres Bégny soit le co-qu.
Hé! Dieux hellas
puis le jour de mes noces oyseau suis devenu
Janyn mais quel oyseau es-tu?
Es-tu pinchon, linot merle ou cahu?
Nennin dist il, je suis un vrai coqu
En Normendye sommes cent mille et plus
Et Dieux hellas, oyseau suis devenu.
Janin Janot, ainsi que dist ta femme : Beste tu es devenu.
Hellas je suis homme perdu; Suis-je singe, marmot ou chat barbu?
Nennin dist il, tu es un cerf cornu,
Allant par ville tout chaussé et vestu .
Et Janyn Janot, Beste tu es devenu!
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2. |
Estempie Bevons
02:07
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3. |
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Bevons, ma commere, nous ne bevons point.
Ils estoient trois dames d’acord et d’apoint,
Disant l’ung à l’aultre Nous ne bevons point,
Bevons, ma commere, nous ne bevons point.
Il y vint ung rustre tout en beau pourpoint,
Pour servir les dames très bien et à point.
Se dirent les dames : vecy bien à point;
Faison bonne chere, ne nous faignons points.
Le mignion commence, il ne tarda point.
De servir s’avance tout à leur bon point.
De chanter s’avance en doulx contrepoint,
Et en grant plaisance vint fraper au point.
Des maris doubtance nous n’en avons point.
D’eux n’airons grevance, car ils n’y sont point.
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4. |
In Oostland
02:47
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5. |
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6. |
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Maman pour passer mon temps
J’ai une demi-douzaine d’amants
J’ai une demi-douzaine d’amants
Mais je n’sais comment faire
Je voudrais bien m’y marier
Mais je crains la misère
Le premier, c’est un marin,
Il a toujours le verre en main
Il a toujours le verre en main
La bouteille sur la table
De celui-là je n’en veux point
Je s’rais trop misérable
Le deuxième, c’est un pêcheur,
Celui-là n’aura mon cœur
Quand il s’approche de moi
Le cœur m’y dégobille
Oh ! nenni non, je n’en veux pas
De ce pêcheur d’anguilles
Le troisième, c’est un tailleur
C’est un métier de voleur
C’est un métier de voleur
Il vole diqua son père
Il prend les pièces des hannes du d’vant
Pour les mettre sur l’derrière
Le quatrième, c’est un couvreur
C’est un métier de malheur
C’est un métier de malheur
Un métier de risquade
Car si l’échelle vient à casser
Crac! V’là l’couvreur dans l’sable
Le cinquième, c’est un boiteux
De celui-là je n’en veux pas mieux
Quand je le vois venir de loin
Avec sa p’tite jambe courte
Oh ! nenni non, je n’en veux point
Sa démarche me dégoûte
Le sixième, c’est un chanteur
Et c’est c’lui-là qu’aura mon cœur
C’est çelui-là qu’aura mon cœur
Mon cœur et ma boutique
Et nous irons par les chemins
Jouant de la musique
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7. |
L'amour de moy
02:40
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8. |
Ma fame m’ayme
02:54
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Ma fame m’ayme du bout de sa cornette
Moy je l’ayme du bout de mon talon
Que dites-vous, madame Colechon?
Or ce n’est pas faict d’une plaisant brunette
Nous ferons faire ung souliers à pompette
De maroquin ou de jolly mouton
Et noullerons à ung jolly bouton
Et par-dessus un beau bec d’allouette
Ma fame dit que je seray prophete
Et me donna ung joly chapperon
Qui sera faict à nouvelle façon
Et par-dessus une grise cornette
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9. |
Twee gespeelkens
06:00
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Daer ghingen twee gespeelken goet
So verre aen gheen groen heyde;
Die een die voerde eenen huebschen moet,
Die ander weende seere.
Ghespele,wel lieve ghespeelken goet,
Waerom weende ghi so seere?
Mer weent ghi om uus vaders goet,
Oft weent ghi om u eere?
Ic en ween niet om mijns vaders goet ,
Ick en wen niet om mijn eere!
Wi twee, wi hebben eenen lantsknecht lief,
Rijck god, wie sal hem werden?
Ghespele,wel lieve ghespele goet,
Laet mi den lansknecht alleene,
Ick sal u mijnen broeder gheven,
Mijns vaders goet een deele.
Och, dijnen broeder en wilic niet,
Noch dijns vaders goet een deele!
Ic hebbe veel liever mijn soetelief,
Dan silver oft root gulden.
En neme ick dan die rijcke,
So truert die suyverlijcke:
Die rijcke wil ic laten varen
Ende nemen die suyverlijcke.
Een luttel goets is haest verteert,
Dan heft die liefde een eynde;
Dan zijn wi twee noch jonc end sterck,
Meer goets mach ons ghewerden.
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10. |
La Falla con misuras
02:17
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11. |
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Je me suis habillé en plumes
Pour passer ma vie à chanter
Mon habit m’a fait espérer
Qu’un jour j’en ferais ma fortune
Je me réjouis dans mon cœur
D’un habit de si belle couleur.
Un jour m’en allant dans la ville,
Dans mon chemin j’ai rencontré (bis)
Un’ quantité de joli’s filles
Qui se disaient les un’s aux autres :
-J’veux cet oiseau dans mon château!
Une dondon de notr’ village
Qui me prend pour un perroquet
Dit à sa mère en secret :
-Cet oiseau f’rait bien dans ma cage.
J’le nourrirais soir et matin,
Toute l’ané’, n’m’en coût’rait rien.
M’y promenant au vert bocage,
Là j’ai manqué d’être tué
Par un chasseur mal avisé.
M’a pris pour un oiseau sauvage.
J’aurais voulu pour cent écus
Que mon plumage eût ‘té foutu!
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12. |
Arghe winter
03:46
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13. |
Het daghet in het oosten
02:58
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Het daghet in den oosten,
Het lichtet overall;
Hoe luttel weet mijn liefken,
Och, waer ick henen sal!
Och, warent al mijn vrienden
Dat mijn vianden zijn!
Ick voerde u uuten lande,
Mijn lief, mijn minnekijn.
Dats waer soudi mi voeren,
Stout ridder welgemeyt?
Ic ligge in mijns liefs armkens
Met grooter waerdicheyt.
Ligdy in uus liefs armen?
Bilo, ghi en segt niet waer!
Gaet henen ter linde groene,
Versleghen so leyt hi daer.
Tmeysken nam haren mantel
Ende si ghinc eenen ganck
Al totter linde groene
Daer si den dooden vant.
Och, ligdy hier verslaghen,
Versmoort al in u bloet?
Dat heeft gedaen u roemen
Ende uwen hooghen moet!
Och, ligt gij hier verslagen,
Die my te troosten placht?
Wat hebt gy mij gelaten,
Zo menigen droeven dag.
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14. |
Les joyeuses commères
01:22
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15. |
Les joyeuses commères
01:59
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Buvons ma commère
Tralala ridéra lala
Buvons ma commère
Nous ne buvons rien
Nos homm’s sont aux vignes
Tout nus sans pourpoint
Ils sont dans les vignes
Qui pein’nt comm’ des chiens
Is buv’nt la piquette
Et nous le bon vin
Si la sueur leur coule
Nous n’en sentons rien
S’ils portent les cornes
Nous le savons bien
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16. |
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Mon père m’a nourri tout l’temps de ma jeunesse,
En croyant de m’avoir pour bâton de vieillesse,
Pour bâton de vieillesse, ce n’est pas mon dessein ;
L’amour de la bouteille m’a rendu libertin.
Par un dimanche au soir j’étais en compagnie,
J’étais en compagnie, assis desur un banc,
Au clair de la chandelle dépensant mon argent.
Tout le regret que j’ai de ma tant jolie femme
De ma tant jolie femme que Dieu m’avait donnée.
L’mauvais libertinage me l’a fait délaisser.
Mais il s’est fait un vol dans cette compagnie;
Dans cette compagnie, un vol il s’y est fait;
Sur ma foi, je vous jure d’n’y avoir pas touché.
M’ont pris, m’ont emmené dans une chambre basse,
Dans une chambre basse, on n’voit ni nuit, ni jour;
La nuit, quand le vent souffle, tout tremble dans la tour.
J’avais bien trois enfants de ma tant jolie femme
L’plus jeun’ dit à sa mère : -ou donc est mon papa?
Voilà cinq à six mois que je ne le vois pas
-Ton papa, mon enfant, n’a jamais voulu croire,
N’a jamais voulu croire ni parents, ni amis.
Maintenant la justice s’est emparée de lui.
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Liette Remon Québec
LIETTE REMON, originaire de Petit-Pabos sur le côté sud de la péninsule gaspésienne et fille de violoneux, oscille avec bonheur entre tradition, renaissance, moyen-âge et musique expérimentale. Elle est récipiendaire en 2010 du prix Innovation/Tradition qui vise particulièrement à souligner l’innovation et l’originalité dans la présentation publique d’une pratique culturelle. ... more
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